Ernest FERRARY

(1881-1940)
Photographe d'atelier
1 photographie

Dijon Côte-d'Or

Ernest Louis Ferrary naît le 30 septembre 1881 à Dijon (Côte-d’Or) où son père Julien Ferrary exercera divers métiers : manouvrier, employé au chemin de fer, employé de bureau. Son fils Ernest aura à Dijon une enfance cabossée. En 1887, sa mère, Elizabeth Lemoine, abandonne le domicile conjugal et s’enfuie avec un marchand de légumes qui l’avait séduite. A la demande du « mari outragé « le couple adultère est arrêté à Moulins (Allier). (1) En juillet 1888, Julien Ferrary obtient le divorce et la garde son fils. (2) En 1889, un commissionnaire attire dans sa chambre le petit Ernest, âgé de 8 ans, et lui fait subir les derniers outrages. Ayant fait des aveux complets, le violeur est condamné à 5 ans de réclusion. (3) Pendant son adolescence, Ernest aura lui aussi affaire à la justice pour des peccadilles. En juin 1896, avec deux complices de son âge, il vole deux canards. (4) Le tribunal correctionnel de Dijon place l’adolescent en maison de correction jusqu’à ses 18 ans. Le 5 avril 1900, son père décède à l’hôpital de Dijon. Ernest rejoint sa mère, marchande foraine à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) avec laquelle il va travailler. Aîné d’une veuve, il fait un service militaire réduit à dix mois au 152e régiment d’infanterie. Le 15 février 1904, il épouse Jeanne Marie Pourcher à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

DIJON : Le couple s’installe 33, rue Sambin à Dijon où Ernest Ferrary est marchand forain quand sa femme met au monde le 26 décembre 1906 un enfant sans vie de sexe féminin. Une deuxième fille, Marie Marguerite, (elle ne vivra que quelques mois) voit le jour le 16 décembre 1909 ; à cette date, Ernest Ferrary n’est plus forain mais photographe. Après avoir opéré quelques années rue Sambin, il transfère son atelier 18, rue Drapeau. C’est là que son épouse décède le 30 août 1915. Pendant la Grande Guerre, Ernest Ferrary est affecté trois ans dans l’infanterie. En septembre 1916, il est cité à l’ordre de son régiment : « Fusilier mitrailleur d’un grand sang-froid par son esprit d’initiative au cours des derniers combats se portant toujours aux endroits les plus exposés ». Comme beaucoupd’autres photographes, il rejoint un groupe d’aviation en juillet 1917. Le 28 juin 1919, quatre mois après avoir été démobilisé, Ernest Ferrary épouse à Dijon, Marie Jeanne Escoffier, employée de commerce. Le couple légitime leur fils Roger né à Paris (14e) le 25 janvier 1919. En janvier 1926, « pour cause d’agrandissement » la photographie Ferrary est transférée 7, avenue Garibaldi. (5) C’est là qu’Ernest Ferrary décède le 20 janvier 1940. Son studio est repris par Jeanne Ferrary (une nièce ou une cousine ?) qui y est recensée en 1946.
Sources :
(1) RetroNews « La Petite Bourgogne » du 16 novembre 1887.
(2) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » du 23 août 1888.
(3) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » du 6 août 1889.
(4) RetroNews « Nouvelle Bourgogne » du 10 juin 1896.
(5) RetroNews « Le Progrès de la Côte-d’Or » du janvier 1926.