Hercule FERRARI

(1851-1932)
Photographe d'atelier
3 photographies

Gannat Allier Nice Alpes-Maritimes Saint-Raphaël Var Vittel Vosges

Pendant près de quarante ans, Hercule Ferrari a été photographe en France sur la Côte d’Azur (Nice et Saint-Raphaël) mais aussi à Gannat (Allier) et Vittel (Vosges). Historien des photographes niçois, Roland Patin s’est attaché à retracer la carrière d’Hercule Ferrari ; tâche ardue car il manque encore quelques pièces au puzzle. Ceux qui veulent en savoir plus sur ce photographe doivent en premier lieu consulter le blog de Roland Patin. (1) Pour ma part, je me limiterai à donner ci-dessous quelques points de repère sur la carrière d’Hercule Ferrari.

ETAT CIVIL : François César Joseph Hercule Ferrari est né le 27 décembre 1851 à Gênes (Italie). Il sera naturalisé français en 1908. C’est peut-être en Italie qu’il épousa Joséphine Panero, couturière, qui était veuve de Jean-Baptiste Rolando. (2) Agée de 46 ans, elle décède à Nice le 2 mars 1887. Après un veuvage de trois ans, Hercule Ferrari épouse à Nice le 23 avril 1890, Phideline Grimée née à Salles (Belgique) mais domiciliée à Saint-Raphaël (Var). Rentier, Hercule Ferrari est décédé à Nice le 18 décembre 1932.

NICE : En 1884, Hercule Ferrari, âgé de 33 ans, reprend l’atelier de son compatriote Jacques Mazzocca qui, après avoir commencé sa carrière à Turin, avait opéré à Nice au 6, rue Chauvain. Ferrari travaillera cinq ans dans cet atelier. En 1889, c’est son compatriote Nestor Fiocchi qui opère à cette adresse. Au début du XXe siècle, Ferrari revient travailler à Nice au 8, avenue Malausséna. Il aurait commencé à y faire des portraits en 1903. Dans les annuaires niçois, il est mentionné à cette date jusqu’en 1918. C’est Girard qui lui succédera avenue Malausséna

SAINT-RAPHAEL : Alors qu’il était actif à Nice, Ferrari avait ouvert un second atelier boulevard Félix-Martin à Saint-Raphaël (Var). Les deux villes étant distantes d’une soixantaine de kilomètres, le photographe devait emprunter le chemin de fer pour aller de l’une à l’autre.  Après qu’il a quitté Nice, son studio varois devient son établissement principal avec deux succursales à Fréjus et Sainte-Maxime. La date précise à laquelle il a cessé de travailler dans le Var n’est pas connue. En 1906, c’est Mme de Suzy, qui opère boulevard Félix-Martin à Saint-Raphaël.

GANNAT : Photographe à Nice puis à Saint-Raphaël, Ferrari venait l’été à Gannat (Allier). Au XIXe siècle, un certain nombre de professionnels qui passaient l’hiver sur la Côte d’Azur travaillaient l’été dans des villes d’eau notamment à Vichy (Allier).  Le choix de Gannat est plus surprenant. Roland Patin pense que c’est Jacques Mazzocca auquel Ferrari avait succédé à Nice qui, pour raison personnelle, avait choisi de passer l’été dans cette modeste sous-préfecture de 5 600 habitants qui n’était pas une station thermale réputée comme Vichy.   De fait, les premiers étés, Ferrari ne venait pas seul dans l’Allier. Certains portraits faits à Gannat sont signés H. Ferrari & J. Mazzocca et d’autres (voir ci-dessous) H. Ferrari et Cie. Ferrari travaillera dans l’Allier jusqu’à la fin du XIXe siècle puis passera la saison thermale à Vittel.

VITTEL : En 1901, Vittel compte 4 000 habitants de moins que Gannat mais les curistes qui fréquentent la station thermale constituent une clientèle de choix pour les portraitistes.  Ferrari y est présent de 1900 à 1914 puis en 1922 et 1923. (3)  A Vittel il ne se contente pas de faire portraits. En juin 1912, il couvre les courses hippiques et le festival de musique ; en août 1913, il immortalise l’atterrissage du dirigeable « Capitaine Ferber » sur le champ de courses. (4)

Sources :

(1)    Artplastoc – Blog de Roland Patin

https://artplastoc.blogspot.com/search?q=Ferrari

(2) De son union avec Jean-Baptiste Rolando, Joséphine Panero avait eu un fils, Joseph Rolando (1860- ?).  Après avoir travaillé dans l’atelier de son beau-père, il sera photographe à Antibes de 1893 à 1907.

(3) « Patrimoine photographique des Vosges (1870-1950) un héritage pour demain ». Catalogue de l’exposition organisée par les Archives départementales des Vosges en 2006.

(4) « Vittel Journal » des 30 juin 1912 et 9 août 1913. Cette publication n’est pas consultable en ligne.