Victor DAIREAUX

(1851-1896)
Photographe d'atelier
2 photographies

Paris

Fils d’un meunier, Victor Louis Daireaux, est né le 22 mars 1851 à Coutances (Manche). Après avoir été clerc de notaire, il part à Paris où il va travailler chez Alfred François Hautecoeur, marchand de gravures et de photographies au 172, rue de Rivoli. (1) C’est dans cette même rue mais au n°156 que Victor Daireaux s’installera à son compte. Les 4-5 octobre 1878, Henri Guérard, marchand éditeur d’estampes et de photographies mais aussi éditeur de gravures, de photographies et de vues stéréoscopiques lui cède son fonds de commerce de la rue de Rivoli pour la somme de 32 500 francs. (2) Un an et demi plus tard, le 20 avril 1880, le jeune éditeur épouse à la mairie du 10e arrondissement Marie Eugénie Beaudelot, fille d’un marchand de bois. Leur fils Charles naît l’année suivante. L’enfant n’a que deux ans quand sa mère meurt le 4 juin 1883. Avant de dresser un inventaire après décès, il est nécessaire de faire appel à deux experts qui évaluent les marchandises détenues par Victor Daireaux. Ces experts sont Edouard Fiévée, marchand de photographies et Alfred Jules Hermenegilde Hautecoeur, fils et associé de l’ancien patron de Daireaux. Dans son magasin, celui-ci avait un stock de 12 298 cartes-albums, cartes de visite, portraits, vues stéréoscopiques, le tout estimé à 4 356 francs mais aussi des centaines d’albums de photographies estimés à 5 100 francs. (3) En plus de son établissement principal du 156 & 158, rue de Rivoli, Daireaux disposait d’une annexe au 123, rue Saint-Honoré et d’ateliers 10, rue Bailleul.

Agé de 44 ans, Victor Daireaux meurt à son domicile 158, rue de Rivoli le 1er janvier 1896. Après son décès, sa seconde épouse met en vente le fonds de photographies de la rue Bailleul. Il sera repris par C. Chaudet « ex-Artiste de la Photographie Daireaux » qui travaillera un temps à l’enseigne « Grande Photographie du Louvre ».

Sources :

(1) Victor Louis Daireaux, clerc de notaire, est inscrit en 1871 sur la liste cantonale du contingent de Saint-Lô, classe de réserve. (Archives départementales de la Manche – 1R 3/10). Sur sa fiche, on relève deux informations précieuses sur ses débuts professionnels à Paris :

-  Il est passé le 22 août 1878 au recrutement de la Seine, étant domicilié  quai Malaquais à Paris. Or, dans son « Répertoire des photographes parisiens du XIXe siècle », François Boisjoly mentionne un Daircaux V. (sic) photographe – 3, quai Malaquais en 1880.

- il a ensuite déménagé  chez M. Hautecoeur 172, rue de Rivoli.

(2) Marc Durand « De l’image fixe à l’image animée 1820-1910 » tome I page 523.

(3) Marc Durand « De l’image fixe à l’image animée 1820-1910 » tome I pages 286-287.