Maurice BOISDON

(1855-1928)
Photographe d'atelier

Paris

Maurice Eugène Boisdon est né le 22 mars 1855 à La Rochelle (Charente-Maritime). Il est l’un des nombreux enfants de Jean-Louis Boisdon, sourd et muet mais sachant lire et écrire, et de Victoire Baillon. Après avoir été typographe à La Rochelle, Jean-Louis Boisdon part à Rochefort (Charente-Maritime) où il ouvre un atelier de pose rue des Fonderies. Il est associé au photographe Auguste Burgaud. Les deux hommes qui souffraient du même handicap devaient se connaître. Jean-Louis Boisdon décède en mai 1865 à l’asile de La Rochelle où il était entré huit mois plus tôt. Veuve, avec encore cinq enfants à sa charge, Victoire Boisdon, propriétaire du fonds de commerce, poursuit l’activité avec Auguste Burgaud mais celui-ci quitte Rochefort en 1869. Trois ans plus tard, suite à une liquidation judiciaire, Victoire Boisdon doit vendre l’atelier pour rembourser ses créanciers. Elle part à Bordeaux (Gironde). En 1875, quand il passe devant le conseil de révision, Maurice Boisdon est photographe à Bordeaux. Il est probable qu’il a travaillé dans l’atelier de Juan de Parada ou de son fils Joseph que Boisdon choisit comme témoin quand il épouse le 12 décembre 1877 Sarah Suzanne Astruc, professeur de musique. Après son mariage, Maurice Boisdon part à Paris puis fait un passage à Agen (Lot-et-Garonne) avant de revenir à Paris l’année suivante.

PHOTOGRAPHE A PARIS : Le 21 juillet 1886, Fernande Boisdon, la fille du photographe, voit le jour 19 boulevard Saint-Denis à Paris (2e). Maurice Boisdon avait repris l’atelier que Paul Brutus Défossé avait créé vingt ans plus tôt et placé à l’enseigne "Maison du Nègre". Il y fera toute sa carrière. En août 1907, il est fait officier de l’instruction publique. (1) Maurice Boisdon est toujours photographe 19, boulevard Saint-Denis quand ses filles se marient en 1911 et 1914. Il serait décédé à Paris le 24 octobre 1928.

Source : (1) Gallica "Journal officiel de la République française" du 16 août 1907.