Gatien BELIN

(1850-1903)
Photographe itinérant puis sédentaire
2 photographies

Villefranche-sur-Saône Rhône

Fils d’un charpentier, Gatien Emile Belin est né le 30 mars 1850 à Mons (Charente). Ce n’est pas dans ce bourg de 600 habitants qu’il a pu découvrir  la photographie. Plutôt à Cognac ou à Angoulême. Quand il passe devant le conseil de révision en 1870, Gatien Belin se présente comme photographe, domicilié chez ses parents. Il est affecté au  49e de ligne d’août 1871 à décembre 1872. Après, il sera photographe itinérant pendant une quinzaine d’années. Ses tournées le conduiront en Haute-Garonne, en Gironde, dans les Pyrénées-Atlantiques et jusqu’à Saint-Sébastien en Espagne. (1) Puis il se fixe 29, rue Roland à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Absent, il n’y est pas recensé en 1886 mais son apprenti Jean Nicollet est lui présent. Bien qu’il ne soit pas signé, le premier portrait de femme reproduit ci-dessous de la "Photographie Nationale Artistique des Voyages" peut lui être attribué. (2) Ensuite, le photographe arrête ses tournées. Des portraits faits 29, rue Roland puis 14, avenue de la Gare sont signés G. Belin - "Photographie Nationale & Artistique". Il n’est plus question de voyages ; ce qui est préférable quand on veut mettre fin à un long célibat. Le 18 janvier 1890, bientôt quadragénaire, Gatien Belin épouse à Lyon (2e) Marie-Antoinette Moissonnier (1859-?) qui vit avec sa mère, l’une et l’autre étant sans profession. Le couple s’installe 20, rue de la Gare à Villefranche-sur-Saône où naîtront leurs deux enfants en 1891 et 1895. Le ménage est recensé à cette adresse jusqu’en 1901. Agé de 53 ans, Gatien Belin est décédé le 22 juin 1903 à Villefranche-sur-Saône. Sa veuve reprendra le flambeau et sera longtemps photographe au 14, rue Pierre-Morin.

Notes :

(1) Sur son site www.photo-carte.com, François Boisjoly reproduit un portrait signé Belin & Gimet, photographes à Pau (Pyrénées-Atlantiques) où ils avaient repris la Maison Pacault. Que Gatien Belin et Etienne Gimet, qui arpentaient les mêmes terres du sud-ouest, aient travaillé ensemble dans l’ancien atelier de Michel Pacault est tout à fait vraisemblable. Mais, comme souvent chez les photographes, leur association n’a pas dû durer bien longtemps.

(2) Au dos du deuxième portrait ci-dessous, il est indiqué que l'administration de la Photographie des Voyages était à Lyon dans le quartier des Brotteaux.