François SALADIN

(1810-1875)
Daguerréotypeur puis photographe
2 photographies

Moulins Allier

Fils d’un maréchal-ferrant, François Saladin est né le 22 janvier 1810 à Chemilly (Allier). Il se marie à Moulins (Allier) le 27 juin 1838 où il est relieur. De la reliure de livres à leur vente, il n’y a qu’un pas. En 1851, Saladin est relieur et libraire rue Bréchimbault. Mais bientôt il va pratiquer un autre métier.

LE DAGUERREOTYPEUR : On ne sait quand exactement le libraire a commencé à faire des portraits au daguerréotype. Il en fait la publicité dans "Le Mémorial de l’Allier" du 27 décembre 1855 : "Etrennes 1856 - Portraits au daguerréotype. coloriés à la minute par Saladin rue Bréchimbault et rue Saint-Jacques à Moulins. On opère tous les jours et par tous les temps". (1) De son travail cette année-là, on conserve le portrait d’un homme et de son fils avec au dos la mention : " Fait par F. Saladin à Moulins" (voir ci-dessous). En 1855, le daguerréotype est une technique sur le déclin à laquelle les professionnels renoncent peu à peu au profit de la photographie sur tirage papier. Est-ce que Saladin a franchi le pas ? Pas sûr. En décembre 1856, les habitants de Moulins qui voulaient offrir leur portrait à des amis en guise de cadeau d’étrennes devaient s’adresser au photographe parisien Despaquis qui séjourna trois semaines dans leur ville. En revanche, on ne trouve pas d’annonce de François Saladin dans "Le Mémorial de l’Allier".

LE PHOTOGRAPHE : Dans son "Répertoire des photographes de France au XIXe siècle" Jean-Marie Voignier recense un Saladin photographe à Paris durant la première moitié des années 1860. Il pourrait s’agir de François Saladin qui aurait quitté Moulins pour travailler dans la capitale. Il n’y aurait séjourné que quelques années. Au printemps 1866, François Saladin, photographe, est recensé rue des Carmes à Moulins puis il transfère son atelier cours Lavieuville. Le 9 décembre 1871 quand il se remarie avec une culottière... qui a trente-six ans de moins que lui, il est photographe rue du Champ-Bonnet. Agé de 65 ans, François Saladin est décédé le 27 février 1875 à l’âge de 65 ans.

Source : (1) La collection du "Mémorial de l’Allier" est consultable en ligne sur le site des Archives départementales de l’Allier.