Emmanuel TERRAILLON

(1835-1880)
Photographe d'atelier

Madrid Espagne Toulouse Haute-Garonne

Emmanuel Joseph Terraillon est né en 1835 à Almeria (Espagne). Il est le quatrième enfant de Jean Nicolas Auguste Terraillon, ingénieur métallurgiste qui avait été directeur de la Fonderie de la Resce en Suisse où étaient nés ses trois aînés. Après avoir travaillé en Espagne puis à Cenon (Gironde), il s’installe à Toulouse (Haute-Garonne). Quand son frère aîné se marie à Toulouse le 4 octobre 1856. Emmanuel Terraillon est dessinateur. Quelques années plus tard, il est photographe à Madrid (Espagne).

MADRID : Emmanuel Terraillon s’établit dans la capitale espangole au début des années 1860. (1) Son premier atelier de pose se trouvait calle Valverde puis il s’installe Puerta del Sol, calle del Arenal ; adresse qui est mentionnée dans une annonce publiée le 20 décembre 1863 dans le journal « La Iberia ».  Français, Terraillon ne manque pas au dos de ses portraits de se présenter comme « Fotografo de Paris » ; cela étant rien ne prouve qu’il se soit formé dans un atelier de la capitale. Etabli à Madrid, le photographe a travaillé quelques jours à Tolède en août 1866 et sans doute dans d’autres villes espagnoles. En 1870 ou 1871, Emmanuel Terraillon repasse les Pyrénées et rejoint sa famille à Toulouse où il poursuivra sa carrière. (2).

TOULOUSE : Le 28 décembre 1871, dans « Le Journal de Toulouse », il fait paraître une annonce pour les Photographies Vénitiennes en relief. « Ces superbes portraits-cartes, dernier mot de l’élégance et de la perfection photographique, se font chez M. Terraillon, rue du Faubourg Saint-Etienne, 29. Le salon de pose, situé au troisième étage, est ouvert de 9 à 3 heures ». (2) C’est sans doute en 1876 qu’il transfère son atelier 22, allées Lafayette où il décède le 28 mars 1880 à l’âge de 45 ans. Le 28 juin suivant, un commissaire-priseur procède à la vente aux enchères « de tout le matériel de photographie, meubles et objets mobiliers dépendant de la succession bénéficiaire de feu Emmanuel Joseph Terrraillon, quand vivait photographe à Toulouse, allées Lafayette, 22, consistant en divers appareils, marchandises et produits chimiques, servant à l’usage de la photographie… » (3) C’est la photographe espagnole Ceferina Gomez qui remporte les enchères et succède à Terraillon dans un atelier où elle avait peut-être été employée.

Sources :

(1)  Carlos Celles Anibarro « Los Retratistas Pioneros de la Corte (1859-1866) » Edita Reino de Cordelia – 2025.  Dans ce beau livre très documenté, l’auteur a recensé les photographes (dont plusieurs français) qui ont fait les premiers portraits carte de visite à Madrid.

(2)   François Bordes « Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse 1839-1914 »

(3)   Rosalis « Le Journal de Toulouse » du 28 décembre 1871.

(4)   Rosalis « Le Journal de Toulouse » du 27 juin 1880.

Notice mise à jour le 24 septembre 2025