RAZIMBAUD


Daguerréotypeur

Nantes Loire-Atlantique Rennes Ille-et-Vilaine

Daguerréotypeur dont l’identité n’est pas établie. (1) On ne sait rien de lui avant son séjour à Rennes (Ille-et-Vilaine) pendant l’hiver 1850-1851. Par la suite, il s’est établi à Nantes (Loire-Atlantique) où il sera actif jusqu’en 1856. Après il fera un passage à Bordeaux (Gironde).

RENNES : Dans "Le Journal de Rennes" du 21 novembre 1850, on trouve une annonce pour des "Portraits Miniature Obtenus en quelques secondes au daguerréotype par un nouveau procédé". L’artiste qui n’est pas nommé opère 1, quai de Nemours, où il ne doit rester qu’un mois. (2) Le 10 décembre 1850, les Rennais qui ne savaient pas quel cadeau offrir à leurs proches sont invités à prendre rendez-vous quai de Nemours où Razimbaud "membre de la Société photographique de Paris" (3) fait des portraits au daguerréotype en noir et en couleur. "Sans présomption aucune, M. Razimbaud peut affirmer que par son nouveau procédé et la pureté de ses épreuves, il vient de classer le portrait daguerrien au rang des étrennes de premier ordre". (4) L’artiste qui n’avait prévu de rester qu’un mois à Rennes prolongera son séjour jusqu’au 28 mars 1851 après avoir fait pendant ces quatre mois "un nombre incroyable de portraits". (5)  

NANTES : Trois ans plus tard, Razimbaud opère 16, rue Boileau à Nantes. A ses yeux, ses portraits au daguerréotype sont toujours "au rang des étrennes de premier ordre". Le 9 décembre 1854, "L’Union bretonne" publie une annonce sobrement titrée 1855 "La maison daguerrienne de la rue Boileau 16, que dix années d’études et de travail mettent au-dessus de toute réclame, se borne à rappeler à sa nombreuse clientèle que le fini et la vérité de ses portraits les classent au rang des Etrennes de Premier ordre. Prière est faite de s’y prendre à l’avance le plus possible". (6)  A Rennes, Razimbaud était un photographe itinérant ; à Nantes, il est sédentaire et doit faire face à la concurrence de cinq autres daguerréotypeurs (7) dont Gustave Bazelais auquel il cédera son fonds de commerce en 1856. (8)

BORDEAUX : La deuxième exposition de la Société française de photographie se tient à Paris du 21 décembre 1856 au 15 mai 1857. Razimbaud de Bordeaux expose des portraits au collodion. (9)  Cependant, Razimbaud n’a pas dû rester très longtemps à Bordeaux. On ne trouve pas son nom dans la liste de daguerréotypeurs dressée par Pierre Bardou dans son livre sur les « Photographes en Gironde»

Notes et sources :

(1)  Natif de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), Jean Joseph Razimbaud était marchand de tabac à Nantes. Il a eu plusieurs enfants dont Charles Razimbaud (1808-1884) qui s‘est marié à Genève (Suisse) où il a été négociant et éditeur de gravures. Il aurait pu pratiquer le daguerréotype en France avant de s’installer à Genève.

(2)   « Le Journal de Rennes – Echo de la Bretagne » du 21 novembre 1850. Collection mise en ligne par la bibliothèque de Rennes métropole.

(3)  Il doit s’agir de la Société française de photographie. A vérifier.

(4)   « Le Journal de Rennes – Echo de la Bretagne » du 10 décembre 1850 et jours suivants.  Voir supra.

(5)  « Le Journal de Rennes – Echo de la Bretagne » du 15 mars 1851. Voir supra.

(6)  « L’Union bretonne » du 9 décembre 1854. Consultable en ligne sur le site des Archives départementales de Loire-Atlantique.

(7)  Gildas Buron « Le costume prend la pose – Premières photographies au pays de Guérande » (2020)

(8)  « Le Phare de la Loire « du 13 décembre 1856 contient une annonce pour « l’établissement de M. Bazelais situé rue Boileau  16 connu depuis 4 ans en cette ville ». Le premier atelier de Bazelais était quai de Flesselles.  La collection du « Phare de la Loire » est consultable en ligne sur le site des Archives départementales de Loire-Atlantique.

(9)   Les catalogues des expositions de la Société française de photographie sont en ligne sur le site de la Sfp.