Jules LACGER (de)

(1815-1887)
Artiste peintre et photographe
1 photographie

Toulouse Haute-Garonne

Fils d’un propriétaire et fabricant de faïence, Jules Marie Antoine de Lacger, est né le 21 août 1815 à Castres (Tarn). Peintre d’histoire et portraitiste, professeur à l’école des arts de Toulouse, il a été aussi photographe. Il est mentionné, à ce titre, dans l’Annuaire général de la Haute-Garonne à partir de 1864. (1) L’année suivante, il participe à l’exposition des produits des beaux-arts et de l’industrie organisée par la ville de Toulouse en 1865. Pour la  section «peinture »,  Jules de Lacger a choisi deux portraits dont celui d’une femme vue de trois quarts et habillée de soie noire qui selon un critique toulousain le place « au premier rang de nos artistes ». (2) Commentant les épreuves exposées dans la section « photographie », le même critique écrit ceci : « M. de Lacger, professeur à l’Ecole des Arts, dont nous avons parlé en rendant compte des œuvres exposées par les peintres toulousains, n’a pas cru déroger, en consacrant ses loisirs à la photographie. N’oubliant pas qu’il est artiste, il emprunte au procédé matériel tout ce qu’il peut donner d’exactitude et de précision, et s’efforce de lui communiquer en quelque sorte le sentiment de l’art. Il aime surtout à reproduire des groupes dont il a combiné la pose, l’attitude, afin de rendre les effets d’une ingénieuse composition. Quelques amis de M. de Lacger avaient craint qu’il ensevelît dans son atelier de photographie son talent de peintre, et qu’en mélangeant les matières chimiques, il oubliât le mélange des couleurs sur la palette. Les deux grands portraits qu’il a exposés dans la salle capitulaire n’étaient pas nécessaires pour rassurer ses amis. Les groupes photographiques qu’il a exposés suffisaient assurément pour leur prouver qu’il est resté artiste. Il le prouve même dans les portraits isolés par l’intelligence de la physionomie du sujet, qu’il sait manifester par le choix de la pose la plus à son caractère. On peut aisément faire cette remarque en étudiant le portrait si frappant de M. D**, son collège à l‘Ecole des Arts. » (3)  Pour ses photographies, le jury décernera à Jules de Lacger une médaille d’argent de 2e classe.  (4)

Pendant longtemps, le photographe a opéré dans un atelier situé 12, rue des Arts, juste à côté de l’école où il enseignait. Ce n’est qu’à la fin de sa carrière, vers 1885, qu’il déménagera 5, rue Merlane. Il y est décédé le 25 septembre 1887 à l’âge de 72 ans. Rue des Arts, il sera remplacé par Eugène Satgé.

 Sources :

(1)   Bordes François « Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse 1839-1914 » Editions Privat (2016) ouvrage de référence auquel cette notice doit beaucoup. 

(2)   Gallica – « Journal illustré de l’exposition toulousaine » du 20 juillet 1865.

(3)   Idem  - 3 août 1865.

(4)   Idem – 18 mars 1866.