Maurice KOCH

(1891-1984)
Photographe d'atelier

Lisieux Calvados

Fils d’un couple d’Alsaciens qui s’étaient mariés en Belgique, Jean Maurice Koch est né le 26 octobre 1891 à Condé-sur-Iton (Eure) où son père était régisseur. Quand il passe devant le conseil de révision en 1911, il est photographe à Londres. Il revient en France effectué son service militaire au 24e régiment d’infanterie où il est nommé successivement caporal puis sergent en 1913. Pendant la guerre, il est promu adjudant le 19 avril 1916, quelques jours avant d’être fait prisonnier au bois de la Caillette pendant la bataille de Verdun. (1). Interné à Stuttgart en Allemagne, il est rapatrié en France en janvier 1919 mais ne sera démobilisé que le 15 septembre suivant. Adjudant au 28e régiment d’infanterie en garnison à Evreux (Eure), il épouse le 10 juin 1919, pendant une permission, Hélène Domont dont il divorcera cinq ans plus tard.

LISIEUX : Après avoir passé sept ans sous les drapeaux, Maurice Koch commence à travailler à son compte à Lisieux (Calvados) dans un atelier situé 25, boulevard Carnot. En 1911, Georges Lemaître, peintre photographe, opérait à cette adresse. En 1926, Maurice Koch se remarie avec la jeune photographe Raymonde Defoy (1906-1977). Le couple aura deux enfants. On ignore si la famille Koch avait quitté Lisieux avant que la ville soit bombardée à trois reprises en juin 1944. On dénombrera 800 victimes et 3 000 sinistrés. (1) 75 % des bâtiments sont détruits dont, peut-être, le studio Koch. Cependant, Maurice Koch a poursuivi sa carrière à Lisieux bien après la fin de la guerre.

Sources :

(1)  Le 1er juin 1916, le 24e régiment d’infanterie où Maurice Koch venait d’être nommé adjudant est en position dans le bois de la Caillette non loin du fort de Douaumont. A 5 h 30, pas moins de trois régiments allemands montent à l’assaut de la ligne française. A 8 heures, les derniers éléments de résistance français sont détruits. Les pertes se chiffrent à 1 728 disparus dont plusieurs centaines de prisonniers. Le 9 juin, le colonel Pineau dresse un rapport détaillé de la journée du 1er juin. Il propose que le 24e soit cité à l’ordre de l’Armée pour « avoir résisté héroïquement pendant près de trois heures à l’assaut de trois régiments allemands ». Le général Lebrun n’y est pas favorable « Je suis d’avis qu’il n’y pas lieu d’établir de citation en faveur du 24e. Le nombre de régiments qui comme lui ont été détruits en faisant leur devoir a malheureusement trop augmenté ces temps derniers ».  Le rapport du colonel Pineau est inséré dans le journal des marches et opérations du 24e régiment d’infanterie 26 décembre 1915 – 31 décembre 1916 mis en ligne par le service historique de la Défense (Mémoire des hommes – Journaux des unités engagées dans la Première Guerre mondiale).).

(2)   ) Wikipedia -  Lisieux, les bombardements de 1944.