Gustave GOURDEAU

(1842-1931)
Photographe d'atelier

Angoulême Charente Cannes Alpes-Maritimes Draguignan Var

Jean Gustave Gourdeau est né le 22 février 1842 à Poitiers (Vienne). Son père François Gourdeau (1810-1888) est alors marchand bimblotier. Veuf, il se remarie avec Elisabeth Billard. Sous le nom de Gourdeau Billard, il aurait été photographe itinérant en 1861-1862 avant de s’installer comme marchand quincaillier à Draguignan (Var). C’est là, peut-être après s’être formé à Paris, que Gustave Gourdeau commence sa carrière de photographe.

DRAGUIGNAN : En 1866, âgé de 24 ans, il est photographe, domicilié chez ses parents au 36, rue Impériale. Il signe ses portraits dracénois "G. Gourdeau". Le 29 avril 1867, il épouse Elizabeht Achard, fille d’un employé de la préfecture. Gourdeau exerce dans le Var jusqu’à la fin de l’année 1871.

ANGOULEME : Début décembre 1871, "Gustave, de Paris" annonce dans "Le Charentais", quotidien de la Charente, l’ouverture prochaine du "plus vaste atelier de photographie d’Angoulême". Il vante "sa magnifique galerie de pose, d’une si bonne lumière". Son atelier est situé place Marengo avec entrée par la petite rue des Arceaux. La date exacte à laquelle Gourdeau a commencé à opérer place Marengo n’est pas connue mais il était en activité début avril 1872. En janvier 1875, il insère une annonce dans "Le Charentais" : "Les nouvelles photographies brevetées s.g.d.g. faites par M. Gustave de Paris, seul licencié pour l’exploitation du brevet, sont tout ce que l’on peut désirer comme ressemblance et comme fini". La dernière annonce paraît dans la presse locale le 13 août 1876.

CANNES : Veuf depuis peu de temps, Jean Gustave Gourdeau épouse en secondes noces une modiste. Le couple s’installe à Cannes (Alpes Maritimes) où naît leur fille le 10 janvier 1877. Après, il s’écoule une dizaine d’années sur lesquelles nous ne sommes pas renseignés. A-t-il exercé à Draguignan ? Peu probable : il n’y est recensé ni en 1881, ni en 1886. Est-ce lui qui a été photographe à Pau (Pyrénées-Atlantiques) durant les premières années 1880 et qui signaient ses portraits Gustave de Paris ? 

En 1891, il est de retour à Cannes où, avec son épouse, il fabrique des émaux. Selon les listes électorales cannoises, il ne reprend son métier de photographe que vers 1896. Il exerce villa Gustave boulevard d’Alsace et signe ses portraits "Gustave". En décembre 1910, il cède son atelier à Joseph Bottone.(2) Pendant une dizaine d’années, il gère un commerce d’appartements meublés qu’il vend en février 1920. A la fin de sa vie, Jean Gustave Gourdeau était administrateur adjoint de la Caisse d’épargne de Cannes. Il est décédé dans cette ville le 4 avril 1931.

Sources :

(1) La collection du journal "Le Charentais" est en ligne sur le site des archives départementales de la Charente. (2) "Le Littoral" du 29 décembre 1910 consultable en ligne sur le site des archives municipales de Cannes.