Louis GIRARDEAU dit HONORE

(1831-1887)
Photographe d'atelier
4 photographies

Bordeaux Gironde Cahors Lot Gaillac Tarn

Fils d’un huissier, Louis Jules -dit Honoré- Girardeau est né le 28 décembre 1831 à Pisany (Charente-Maritime). En 1857, âgé de 25 ans, il est peintre domicilié de droit à Nancras (Charente-Maritime), Ce n’est pas dans ce village de 400 habitants qu’il s’est formé au métier de photographe mais dans la capitale où il aurait été, selon la formule consacrée, « l’un des meilleurs opérateurs des ateliers de Paris ». Le 8 juin 1857, il épouse Marguerite Arbouys à Cahors (Lot).

CAHORS : Honoré Girardeau a débuté sa carrière de photographe à Cahors dans un atelier situé 18, rue Saint-Barthélémy C’est là que sont nés ses deux fils : Jules Félix le 22 novembre 1858 et Honoré Gabriel le 21 mai 1860

GAILLAC : Au printemps 1861, Honoré Girardeau, peintre-photographe est domicilié rue des Fossés à Gaillac (Tarn). Il y est recensé avec son épouse et leurs deux jeunes enfants.

CAHORS :  En septembre 1861, le photographe est de retour à Cahors. Un rédacteur du « Journal du Lot » visite son atelier : « Nous avons vu un grand nombre d’épreuves photographiques sortant de l’atelier de M. Honoré. Elles sont bien réussies et comme ressemblances, et comme attitudes. Pour être parfaitement bonnes, il leur manque cependant une dernière qualité. Les visages (en termes photographiques, teintes diverses) sont en général informes ; ils manquent de couleurs, et reproduisent seulement la Sépia. M. Honoré, auquel nous en avons fait l’observation, nous a répondu qu’il attendait de Paris des procédés qui lui permettront de donner à ses travaux photographiques le fini et la perfection qui leur manquent au jourd’hui. » (1)  En mai 1864, Honoré transfère son atelier boulevard Sud.  En réponse aux critiques qui lui avaient été faites trois ans plus tôt, le photographe se présente comme un spécialiste des « Portraits Cartes de visite d’une exécution et d’un fini parfait ». (2) Boulevard Sud, il travaille avec son épouse. Ils signent leurs portraits « M. e Mme Girardeau dit Honoré ».  Le couple ne manquera pas de rappeler qu’il est le représentant du Panthéon de la Légion d’honneur pour les départements du Lot et de la Corrèze. En 1867, Honoré Girardeau est admis à l'Exposition universelle de Paris. Bien qu’il soit solidement établi à Cahors, le photographe devait se sentir à l‘étroit dans cette ville de 14 600 habitants.  Il vise plus grand et décide de partir à Bordeaux (Gironde), laquelle est treize fois plus peuplée que la préfecture du Lot. En 1872, le couple Girardeau cède leur fonds de commerce ainsi que six mille clichés de la Maison Honoré à Charles Bonnemer qui prend la direction des ateliers du boulevard Sud le 14 décembre 1872. (3) Il cessera son activité à Cahors au printemps 1882.

BORDEAUX :  A Bordeaux, Honoré opère dans une verrière située sur le toit du Magasin vert, 15-16-17 place Dauphine  en plein coeur de la ville. (4) Il signe ses portraits bordelais  Honoré, sans référence au patronyme Girardeau, puis Honoré & Fils.  Après s’être formé dans l’atelier familial, Honoré Gabriel, le fils cadet du couple, avait repris en avril 1882 l’ancien atelier de ses parents à Cahors et ouvert une succursale à Figeac (Lot).

Louis Jules Girardeau, qui était aussi artiste peintre décède à Bordeaux le 14 octobre 1887, trois ans après son épouse. Leurs fils vendra l'atelier de la place Gambetta (nom donné à la place Dauphine en janvier 1883) et poursuivra sa carrière à Cahors.

Source :

(1)  « Le Journal du Lot » du 7 septembre 1861.  La collection du « Journal du Lot » est consultable en ligne sur le site des Archives départementales du Lot.

(2)  « Le Journal du Lot » du 7 mai 1864. Voir supra.

(3)  « Le Journal du Lot » du 14 décembre 1872. Voir supra.

(4)  Pierre Bardou « Photographes de Gironde ». (1993)

 

Mise à jour le 21 octobre 2023.