Georges BRINDELET

(1865-1932)
Photographe - Editeur de cartes postales
1 photographie

Jouarre- La Ferté-sous-Jouarre Seine-et-Marne Villers-Cotterêts Aisne

 Fils d’un menuisier ébéniste, Jules Georges Brindelet est né le 18 novembre 1865 à Paris (3e). Menuisier ébéniste comme son père, il assemble le coffret en bois des appareils de photographie. En juillet 1888, âgé de 23 ans, Brindelet aîné, fabricant d’appareils pour la photographie, est déclaré en faillite. Cependant c’est ce métier qu’il déclare exercer quand, le 18 mars 1890, il épouse sa compagne Marguerite Antes dont il avait eu un fils, prénommé Georges, l’année précédente. Le 6 mars 1891, Blanche Brindelet voit le jour au domicile de ses parents 99, rue d’Assas ; son père est ébéniste et sa mère journalière. Par la suite, le couple et leurs deux enfants quittent la capitale et s’installent en Seine-et-Marne où Georges Brindelet sera photographe. 

JOUARRE : En juillet 1894, quand naît son troisième enfant, il est photographe domicilié au hameau des Courcelles, commune de Jouarre. Il y est recensé en 1896. Dans un bourg de 2 300 habitants, la clientèle était restreinte. Avant 1901, le photographe, désormais père de quatre enfants, déménage à La Ferté-sous-Jouarre, chef-lieu de canton de 4 800 habitants.

LA FERTE-SOUS-JOUARRE : A La Ferté, la famille Brindelet est recensée 39, rue Saint-Nicolas en 1901 et 1906 puis 14, rue du Limon en 1911. Il n’est pas avéré que Georges Brindelet ait fait beaucoup plus de portraits d’atelier à La Ferté qu’il n’en avait fait à Jouarre. En revanche, il a été très actif dans l’édition de cartes postales de la Seine-et-Marne avec des incursions dans l’Aisne. On lui doit notamment une série de 35 cartes sur l’inondation du 25 janvier 1910 qu’il met en vente quelques jours plus tard "Ces cartes postales sont superbes et rappellent d’une façon saisissante l’émouvante semaine que nous avons vécue". (1) L’été suivant, il assiste à l’inauguration de la mairie et de la maison d’école de la commune de Reuil. A la fin de la cérémonie, il remet au sous-préfet les deux photographies qu’il avait faites deux heures plus tôt. (2) Brindelet sera décidément très actif en 1910. En septembre, la fille du maire de Reuil épouse, en grand apparat, un lieutenant des chasseurs-alpins détaché à l’Ecole de guerre. Brindelet est là pour photographier le cortège mais il n’est pas le seul : le grand photographe parisien Reutlinger a délégué quelqu’un sur place et un opérateur de la société Gaumont filme la cérémonie. (3) Quatre ans plus tard, en septembre 1914, au début de la bataille de la Marne, La Ferté-sous-Jouarre, est bombardée puis occupée par l’armée allemande. Elle n’y restera que quelques jours avant d’en être chassée par les Britanniques et les Français. Brindelet fait un reportage sur les dégâts (pillage de commerces, destruction de pont) causés par les "Boches". Il sera diffusé sous la forme de cartes postales. Son travail obligeait le photographe à quitter souvent La Ferté. Quand il était absent, c’est sa femme qui accueillait les clients dans leur commerce de la rue du Limon et qui devait aussi faire des portraits. Le 2 mai 1917, quand Blanche Brindelet se marie à Pantin, ses parents sont tous les deux photographes à La Ferté. Bientôt le couple se sépare. Georges Brindelet s’en va dans l’Aisne. Lors du recensement des habitants de La Ferté en 1921, Marguerite Brindelet et sa fille Georgette sont photographes rue du Limon mais pour peu de temps. La mère vend le fonds de commerce le 12 mai 1921 et la fille se marie le 30 novembre suivant. (4)

VILLERS-COTTERETS : Après s’être séparé de son épouse, Georges Brindelet et sa nouvelle compagne s’installent à Villers-Cotterêts (Aisne) où le photographe opère dans un atelier sis rue Demoustier. Il y est recensé en 1921 et 1926 puis cède son fonds de commerce à François Chevallier. 

Georges Brindelet est décédé à 7 décembre 1932 à Montmorency (Val d’Oise). Son frère cadet Henri Brindelet (1870-1956) a été photographe à Enghien-les-Bains (Val d'Oise) et à Ligny-en-Barrois (Meuse).

Sources :

(1) Gallica - "Le Journal de Seine-et-Marne" du 2 février 1910.

(2) Gallica - "Le Journal de Seine-et-Marne" du 10 août 1910.

(3) Gallica - "Le Journal de Seine-et-Marne" du 23 septembre 1910.

(4) Gallica - "Le Journal de Seine-et-Marne" du 28 mai 1921.