Emile Etienne BAUDY

(1884-?)
Photographe d'atelier puis antiquaire.

Saint-Dié-des-Vosges Vosges

Le 11 décembre 1883 à la mairie de Baccarat (Meurthe-et-Moselle), Emile Baudy, photographe ambulant, natif de la Creuse, épouse la jeune Marie-Appoline Gérard, fille d’un tailleur de cristaux. Un an plus tard, le 3 décembre 1884, Marie-Appoline Baudy met au monde un garçon que ses parents prénomment Emile Etienne ; Emile comme son père, Etienne comme son oncle paternel qui est lui aussi photographe. (1) En 1886, son père ouvre un atelier de photographie rue du Casino à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges). Il n’y fera des portraits que pendant quatre années. Agé de trente ans, il décède le 12 juin 1890. Sa veuve assure la relève. Elle sera photographe à Saint-Dié pendant au moins vingt ans. Son fils, dès l’enfance, a pu se former sur le tas dans l’atelier maternel ; un apprentissage qu’il poursuivra loin des Vosges. En 1901, âgé de 16 ans, il est photographe à Meudon (Hauts-de-Seine) où il travaille pour Charles Louis Demangeat, le demi-frère de sa mère. (2)  Quand il passe devant le conseil de révision en 1904, Emile Etienne Baudy se déclare photographe. Fils unique de veuve, il est dispensé de service militaire. Est-il pour autant resté à Saint-Dié pour seconder sa mère. Ce n’est pas sûr. En 1906, il ne vit pas avec elle rue Jacques-Delille où elle a transféré son atelier. Peut-être Emile Etienne était-il reparti travailler dans la région parisienne où il aurait rencontré sa future femme. Le 6 février 1908, il épouse à la mairie de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Julienne Vaudey, sans profession. Sur l’acte de mariage, le futur époux est qualifié d’industriel, ce qui est un peu ronflant pour un homme de 23 ans dont le travail de photographe relevait plutôt de l’artisanat.

SAINT-DIE : Après son mariage, « l’industriel » revient à Saint-Dié-des-Vosges. Marie-Appoline Baudy lui confie les clés de son nouvel atelier situé 62, rue Thiers et repart à Baccarat. En 1911, Emile Etienne est photographe patron 62, rue Thiers. Deux ans plus tard, en janvier 1913, il est aux premières loges quand un incendie détruit son laboratoire. Bien qu’il ait été portraitiste à Saint-Dié pendant environ quatre ans, on conserve peu de traces (quelques cartes-photos) de son travail de photographe.,

GUERRE 14-18 : Le feuillet matricule d’Etienne Emile Baudy étant très succinct, on ne sait à quelle date il a été mobilisé, ni dans quelle unité il a été affecté pendant la Première Guerre mondiale. L’armée allemande a occupé Saint-Dié du 26 août au 11 septembre 1914. Est-ce lui ou sa mère qui a réalisé un reportage photographique de cette occupation qui sera diffusé sous forme de cartes postales ?

Démobilisé (à quelle date ?), Emile Etienne Baudy, père de deux enfants, ne reprendra pas sa carrière de photographe à Saint-Dié-des-Vosges. Pendant l’entre-deux-guerres, il y sera antiquaire.

Notes :

(1) En 1887, Emile Etienne aura un petit frère, prénommé Charles, qui ne vivra que quelques semaines.

 (2) Charles Emile Demangeat (1857- ?) était le fils de Charles Demangeat, tailleur de cristaux à Baccarat et de Marie-Anne Schweitzer. Veuve en 1861, celle-ci s’était remariée avec François Appolinaire Gérard, tailleur de cristaux à Baccarat, dont elle avait eu une fille prénommée Marie-Appoline.  Quand il s’est marié à Rosny-sous-Bois en 1908, Emile Etienne Baudy a pris pour témoin Charles Demangeat, photographe à Meudon.