Pierre VUILLOT

(1845-1912)
Photographe d'atelier
1 photographie

Chambéry Albertville Savoie Lyon Rhône

Fils d’un cafetier, Pierre Vuillot est né le 2 décembre 1845 à Lyon (Rhône). Il est possible qu’il soit venu à la photographie par le biais de la chimie. Elève diplômé de l’école de La Martinière (une institution lyonnaise réputée), il y sera nommé répétiteur pour le cours de chimie avant de devenir photographe à Lyon puis à Chambéry.

LYON : En 1868, âgé de 23 ans, Vuillot est photographe montée de la Grande Côte dans un atelier qu’il partage avec Jean-Baptiste Janard (1841-?). Celui-ci se marie le 31 décembre 1868 ; Pierre Vuillot est son témoin.

CHAMBERY : En 1872 environ, Vuillot s’installe dans la préfecture de la Savoie où il succède à Sereni (1) qui avait ouvert un atelier faubourg Reclus, 34. Vuillot travaille ensuite au 11, rue de la Gare. En septembre 1879, Louis Chamussy, qui était photographe à Chambéry depuis vingt ans, lui cède son fonds de commerce et le fait savoir dans la presse locale : "Louis Chamussy, Peintre et Photographe, a l’honneur d’informer son ancienne et bienveillante clientèle qu’il a enfin pu trouver pour lui succéder à Chambéry un homme honnête et capable… M. Vuillot, photographe distingué, très avantageusement connu en cette ville depuis plusieurs années..". (2) Treize ans plus tard, le photographe reprend la succursale que son collègue Humbert Perla, décédé en 1892, avait ouverte rue de Genève à Albertville (Savoie). A Chambéry, Pierre Vuillot opère dans son atelier de la rue Sommeiller près de la gare jusqu’à la fin du XIXe siècle. En 1901, c’est son ancien employé, François Besson, qui est photographe patron rue Sommeiller.

ANNECY : Dans son "Répertoire des photographes de France au XIXe siècle", Jean-Marie Voignier recense un P. Vuillot, photographe rue de la Visitation 3 à Annecy (Haute-Savoie). Il aurait été actif à la fin des années 70. À cette adresse, ont travaillé Amédée Vatout qui y est recensé en 1872 et 1876 puis Victor Satre, qui y est domicilié en 1881. Il est possible que Vuillot ait exploité, peu de temps, une succursale à Annecy entre le départ de Vatour en 1879 environ et l’arrivée de Satre.

Sources :

(1) Sous le nom de Sereni, le photographe italien Jean-Baptiste Torelli a ouvert des ateliers dans plusieurs villes de province. Ne pouvant être partout à la fois, il propose à Antoinette Bouillier, fille de son confrère Emmanuel Bouillier, d'opérer à sa place dans son atelier savoyard. Agée de 20 ans seulement, la jeune femme s’installe à Chambéry en décembre 1869. Elle y aurait travaillé deux ans pour le compte de Sereni. (Henry Calbabian "Saga d’une famille de photographes (1840-1940) E. Bouillier - O. Lafontan - A. Bois-Guillot".

(2) "Le Courrier des Alpes" du 4 septembre 1869. Consultable en ligne sur Lectura Plus - Portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne-Rhône-Alpes.