Alexandre VALTIER

(1812-1880)
Médecin et photographe.
2 photographies

Lille Nord Paris Seine

Médecin, préparateur de chimie médicale, inventeur, Alexandre Joseph Valtier était destiné, comme tant d’autres praticiens du XIXe siècle, à s’intéresser à la photographie. Lui ne s’est pas limité à des travaux d’amateur, la photographie est devenue son second métier. Pendant une dizaine d’années, il a fait des portraits à Paris puis à Lille tout en continuant à exercer la médecine.

Alexandre Joseph Valtier est né le 14 novembre 1812 à Paris. Son épouse, Athénais Henriette Mauginet, fille d’un restaurateur, est née le 4 juillet 1826 à Strasbourg (Bas-Rhin). La date et le lieu de leur mariage ne sont pas connus.

LE PHOTOGRAPHE : En 1859, Valtier reprend l’atelier de Louis Camille d’Olivier situé 18, rue de la Pépinière à Paris (8e). Dans le même quartier, il travaille au 11, boulevard des Capucines. A Paris,  il opère sous le nom d’Alexandre. Après avoir quitté la capitale, Valtier s’installe 13, rue Esquermoise à Lille (Nord). Dans "Le Journal de Roubaix" daté du 15 février 1863, il vante l’exécution instantanée de ses portraits, "tous les jours et quelque temps qu’il fasse." (1) A l’automne 1865, devant le tribunal correctionnel de Lille, il témoigne en faveur de deux charlatans qui seront condamnés pour exercice illégale de la médecine. On lit dans "La Gazette des tribunaux" que "M. Alexandre Waltier, docteur, photographe, inspecteur de la sécurité publique (?) affirme qu’une femme de Roubaix a été guérie de cinq loupes (kystes). Il a photographié la tête de cette femme avant et après l’opération. (2)

LE MEDECIN : En 1849, âgé de 27 ans, il est médecin adjoint à la compagnie de chemin de fer d’Orléans où travaillent 6 000 personnes. Lors de l’épidémie de choléra de 1854-1855, on détecte 5 à 600 cas de cholérine parmi les agents de la compagnie. Valtier les soigne avec dévouement. Dans la capitale, il prodigue gratuitement ses soins aux plus pauvres et en soigne jusqu’à seize à la fois. Le directeur de l’hôpital de La Pitiè atteste que "M. Valtier s’est constamment occupé de rendre des services à la classe malheureuse en faisant, par exemple, transporter des malades abandonnés dans leurs greniers dans les hôpitaux". Dix ans plus tard, fort de son expérience, Alexandre Valtier, rédige une brochure sur le choléra. (3) Mais son ouvrage le plus connu, édité en 1859, est sans aucun doute "Le Médecin des ménages ou la science de donner des soins intelligents aux malades, aux blessés, aux noyés, aux asphyxiés, etc. en attendant le médecin".(3) En 1880, peu de temps de temps avant sa mort, Valtier rédige un opuscule de 71 pages intitulé "Le Guaco, ses propriétés curatives dans le traitement des affections cancéreuses et la carie des os par les procédés du Dr Von Schmitt " (3)

L’INVENTEUR : En 1861, Valtier, docteur en médecine, domicilié 29, boulevard Saint-Martin, dépose un brevet pour une conduite d’eau et gargouilles hygiéniques et mobiles. Au printemps 1865, alors qu’il est médecin à Lille, il fait breveter un procédé pour combattre l’incendie. (4)

Alexandre Valtier est décédé le 20 avril 1880 avenue du Trocadéro dans la maison spéciale de santé qu’il dirigeait.

Sources :

(1) " Le Journal de Roubaix" mis en ligne par la Bibliothèque numérique de Roubaix www.bn-r.fr

(2) Gallica - "La Gazette des tribunaux" du 14 octobre 1865.

(3) Les trois ouvrages du docteur Valtier ont été mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France sur Gallica.

(4) Institut national de la propriété industrielle - base brevets du XIXe siècle. 1BB50112 - Conduites d’eau… 1BB67264 - Procédé pour combattre l’incendie.