Jean POYET

(1871-1956)
Photographe d'atelier
1 photographie

Epernay Marne

Photographe à Epernay (Marne) pendant plus de cinquante ans, Jean Poyet est l’un des rares professionnels dont le fonds a été en grande partie conservé. Un sauvetage in extremis dû à la présence d’esprit de Francis Dumelié. En décembre 1987, avec l’aide de son fils, il emportera pas moins de cinq tonnes de plaques de verre. Sur cette découverte, sur le travail exemplaire que Francis Dumelié a accompli pour sortir de l’oubli l’oeuvre de Jean Poyet, j’invite les internautes à consulter son site très complet et superbement illustré www.fondsphotographiquepoyet.fr ainsi que son livre "Epernay et sa région. Jean Poyet, un photographe de province". Les quelques lignes ci-dessous ne visent qu’à fournir un cadre à une vie de photographe que Jean Poyet a si bien remplie.

Fils d’un coiffeur, il est né le 6 mai 1871 à Saint-Etienne (Loire). Dès l’adolescence, il commence son apprentissage chez Chéri-Rousseau, sans doute le photographe le plus en vue de la ville. En 1891, quand il passe devant le conseil de révision, il est photographe à Caen (Calvados) employé de Zacharie Riocreux, comptable puis photographe, qu’il avait croisé à Saint-Etienne. Son frère faisant son service militaire, Jean Poyet en est dispensé. Cependant, il est sous les drapeaux au 160e régiment d’infanterie de novembre 1892 à mai 1893. Entre temps, Riocreux a quitté Caen pour Melun (Seine-et-Marne). Poyet, lui, s’installe à Paris où il partage un petit logement avec son frère Barthélémy qui est coiffeur. Le 30 juillet 1898, à Paris (1er) Jean Poyet épouse Berthe Clarisse, une orpheline venue du Nord. Le couple vit quelques années dans la capitale. Poyet travaille, principalement comme retoucheur, dans les ateliers de Wilhelm Benque et de Victor Daireaux. En 1902, il part à Epernay (Marne).

EPERNAY : Jules Delzor, qui était photographe dans cette ville depuis une vingtaine d’années, décède le 19 avril 1902. Ses héritiers s’empressent de céder à un prix modique le fonds de commerce de leur père. Pour Jean Poyet, âgé de 31 ans, c’est l’occasion de travailler enfin à son compte. En juin 1902, il prend ses marques dans l’atelier de la rue Gambetta et il n’en bougera plus. L’atelier Poyet est une petite entreprise familiale où travailleront l’épouse du photographe et leurs enfants : Marguerite (1898-?) et Fernand (1902-?) Jean Poyet ne pris jamais sa retraite. Quelques jours avant son décès, le 18 septembre 1956, il photographiait un bébé.