Georges HUSS

(1877-?à)
Photographe d'atelier
3 photographies

Saint-Dié-des-Vosges Vosges

Georges Huss est né le 7 mars 1877 à Avricourt, commune lorraine qui avait été annexée à l’Empire allemand en 1871. (1) Cependant ses parents vivaient en territoire français à Baccarat (Meurthe-et-Moselle). Le père de Georges, un Alsacien, était ferrassier à la cristallerie Baccarat. (2) Il y travaillait avec son beau-frère, François Appolinaire Gérard, tailleur de cristaux. Ce dernier avait une fille, Marie-Appoline, qui épousera en 1883 le photographe Emile Baudy. En 1886 les Baudy s’installeront à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) où Emile ouvrira un atelier de pose.  Après son décès en 1890, c’est sa veuve qui prendra le relais. Elle formera Georges Huss qui, âgé de 19 ans, est apprenti photographe chez sa cousine en 1896. Après son service militaire au 156e régiment d’infanterie, il est à nouveau employé dans l’atelier de la veuve Baudy. Agé de 29 ans, Georges Huss épouse le 26 mars 1906 à Fraisans (Jura) Jeanne Charlotte Marchand (1880-1962). Sur l’acte de mariage, il est qualifié d’employé de commerce, ce qui signifie qu’à cette date il travaille encore dans l’atelier de sa cousine, qu’il a d’ailleurs choisie pour témoin.

SAINT-DIE : C’est sans doute peu après son mariage que Georges Huss commence à travailler à son compte 1, place Jules-Ferry dans un atelier qu’il a équipé de l’éclairage électrique. Puis il déménage en 1907 au 56, rue Thiers où il sera actif jusqu’en 1924 avec une interruption pendant la Première Guerre mondiale. En plus des portraits d’atelier (dont beaucoup de militaires en garnison à Saint-Dié), Georges Huss est l’auteur de nombreux reportages : entrainement du chien policier du commissariat de Saint-Dié, fêtes franco-américaines des 14-16 juillet 1911(3) ; certains ont été diffusés sous forme de cartes postales : Zeppelin en vol, pièce de théâtre en plein air, descente en bobsleigh…  Démobilisé en janvier 1919, Georges Huss travaillera encore cinq ans dans son atelier de la rue Thiers. Il le cède en 1924 à  André Goy et Jules Bastien, qui s’étaient associés.

Après avoir quitté les Vosges, Georges Huss (qui n’a que 47 ans) et son épouse prennent leur retraite à Parcey (Jura). Bien qu’il y soit qualifié de photographe sur la liste nominative de 1936, on peut douter qu’il ait fait beaucoup de portraits dans ce village de 537 habitants.

Notes et Sources :

(1) L'acte de naissance rédigé en allemand n'est pas consultable en ligne.

(2) Ferrassier : ouvrier qui dans une verrerie est chargé de s'occuper des chariots de recuisson que l'on fait passer dans la carquaise (wiktionnaire). Carquaise : four de verrier dans lequel le verre est recuit après coulage (Trésor de la langue française)

(3) « Patrimoine photographique des Vosges (1870-1950) un héritage pour demain » Catalogue de l’exposition organisée par les Archives départementales des Vosges en 2006.