Jean-Baptiste HUCHET

(1820-1891)
Photographe d'atelier
1 photographie

Lyon Rhône

Fils d’un armurier, Jean-Baptiste Huchet est né le 9 avril 1820 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). C’est à Paris qu’il se forme au métier de photographe, notamment auprès de Pierre Petit qui en fait le premier opérateur de son atelier.

« LA FRANCE PHOTOGRAPHIEE » Petit n’était pas que l’un des bons photographes de la capitale, c’était surtout un commerçant avisé qui avait créé la société Pierre Petit et Cie. En 1863, il signe un traité avec Jean-Baptiste Huchet. Celui-ci obtient le droit exclusif « de photographier dans les départements pour le compte de la maison Pierre Petit et Cie, et avec son aide, une première série des personnages importants de la France, pour former immédiatement une collection qui sera connue sous ce nom « : La France photographiée ; et une seconde série de portraits non destinée à former immédiatement collection. » Huchet s’engage aussi « à placer » le journal « Les Veillées chrétiennes » édité par Pierre Petit qui se présentait comme le photographe de l’épiscopat et des ordres religieux. Pour remplir cette double mission, Jean-Baptiste Huchet s’associe à un autre photographe Jules Honoré Garnier qu’il avait peut-être croisé dans l’atelier de Pierre Petit. Par acte sous seing privé en date du 6 octobre 1863, Huchet et Garnier forment une société en nom collectif ayant pour objet la formation et l’exploitation d’une maison de photographie et l’exploitation du traité entre Pierre Petit et Huchet. Le siège de la société est fixé à Chalon-sur-Saône bien que les deux associés soient encore domiciliés à Paris. La durée de la société est fixée à deux ans mais elle est dissoute au bout de quelques semaines. Le 9 mai 1864, Huchet, qui est photographe domicilié à Lyon (Rhône) et Garnier qui est parti à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) déclarent dissoudre la société avec effet au 25 décembre 1863. (1)

HUCHET & TOYE : A Lyon, Jean-Baptiste Huchet se trouve un nouvel associé, Jean Antoine Toye (1822-1893) avec lequel il va travailler quelques années. Le 1er mai 1865, les deux hommes signent un acte sous seing privé par lequel ils forment une société en nom collectif pour l’exploitation d’un atelier de photographie situé 2, rue des Archers à Lyon. (2) La durée de la société a été fixée à six années et deux mois, soit jusqu’au 25 juin 1871 mais les deux photographes se sépareront avant. Le 1er avril 1867, Paris accueille sa deuxième exposition universelle. Les Lyonnais qui viennent la visiter ne peuvent pas tout voir en une seule journée. Ils ont intérêt à acheter un billet de semaine. qui leur permet de venir sept jours de suite. Chaque fois qu’ils entrent dans le palais des expositions, ils présentent leur billet de semaine mais aussi, pour éviter la fraude, un portrait photographique qui doit être « d’une ressemblance frappante ». Huchet et Toye s’en font la spécialité et le font savoir dans la presse locale « Muni d’une photographie sortie des ateliers de MM. Huchet et Toye, le porteur de billet de semaine ne sera exposé à aucun mécompte et conservera un souvenir frappant de sa visite à l’Exposition universelle. » (3) Le 3 novembre 1867, l’exposition universelle ferme ses portes. On ne sait si elle  avait permis aux deux associés d’élargir leur clientèle. Toujours est-il que dans la presse locale, à partir du printemps 1867, il n’est plus fait mention de l’atelier Huchet- & Toye. Quand il se marie le 30 août 1869, Jean-Baptiste Huchet est régisseur d’immeubles. A son décès le 2 mai 1891, il était secrétaire au Conseil général.

Sources :

(1) Gallica – « Le Courrier de Saône-et-Loire » des 17 octobre 1863 et 12 mai 1864.

(2) « Le Salut public » du 15 mai 1865. Consultable sur Lectura Plus – Portail du patrimoine écrit et graphique en Auvergne – Rhône – Alpes. (3) « Le Salut public » des 30-31 mai 1867. Idem.