Gonzalve HAUTEFORT

(1856-?)
Photographe d'atelier
1 photographie

Le Mans Sarthe

Fils d’un menuisier Marie Gonzalve Hautefort est né le 22 octobre 1856 à Falaise (Calvados). En 1876, quand il passe devant le conseil de révision, il est photographe à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).  Incorporé au 76e régiment d’infanterie, il est réformé le 30 août 1878. Il reprend son travail de photographe dans la région parisienne où il est « opérateur des beaux-arts de la Ville de Paris et des expositions annuelles de peinture ».

LE MANS : Le 29 septembre 1880, Gonzalve Hautefort, âgé de 23 ans, épouse au Mans (Sarthe) la fille d’un cafetier Louise Augustine Duval qui n’a que 17 ans. Après son mariage, le photographe ouvre un atelier de pose au 6 place Saint-Pierre où il opère sous le nom de Gonzalve. C’est là que naît son fils, Gonzalve Louis, le 16 juin 1881.  Au verso de ses portraits, le photographe mentionne le « Procédé Gonzalve instantané pour enfants ». Mais plutôt que de faire le portrait d’enfants souvent remuants, Gonzalve préfère photographier les monuments du Mans : le palais du Grabatoire, la maison dite d’Adam et Eve, la rue du Pilier rouge après l’inauguration du chemin de fer… (1) Gonzalve qui « s’est fait une spécialité de la reproduction des monuments anciens » propose ses services à la Commission historique et archéologique de la Mayenne. Lors de sa séance du 18 janvier 1883, ladite commission décide d’acheter au photographe du Mans les épreuves qui ne feront pas double emploi. Mais Gonzalve, parti à Nîmes (Gard), a-t-il pu honorer cette commande ?

NIMES :  Le 21 mai 1884, Antoine Hautefort voit le jour au domicile de ses parents 14, rue des Bons Enfants à Nîmes. Leur fils aîné est resté en nourrice au Mans où il sera recensé en 1886. Le travail de Gonzalve à Nîmes n’est pas documenté.

AVIGNON :  Plusieurs cartes-album d’Avignon (Vaucluse) sont signées Gonzalve : le fort Saint-André, la porte Saint-Roch, l’église Saint-Pierre, le pont Saint-Bénezet, la place de l’Horloge… Ces photographies, assez médiocres, étaient vendues aux touristes de passage. On ignore si Gonzalve s’était installé à Avignon ou si, domicilié à Nîmes, il y était venu en reportage.

 TUNIS : Le 18 juin 1890, le tribunal civil de Tarascon (Bouches-du-Rhône) prononce le divorce du couple Hautefort : lui est photographe à Tunis ; elle est photographe à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches du-Rhône) où elle signera ses portraits Duval.  Le travail de Gonzalve Hautefort en Tunisie n’est pas documenté. Il est décédé (à Tunis ?) avant 1901.

 Source :

(1) Hélène Bocard - « Photographie et mutations urbaines au XIXe siècle » Société d’histoire urbaine 2016/2 n°46 

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