Ch. GATTIKER

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Photographe d'atelier

Paris

Le photographe Gattiker a opéré de 1880 à 1883. 40, boulevard Bonne-Nouvelle à Paris.  D’autre part, à une date qui reste à préciser, Ch. Gattiker et son associé Crillon, avaient succédé à Tony Rouge 36, rue Vivienne. (1)

On rapprochera ce photographe de Charles Gaspard  Henri Gattiker.  Né le 30 septembre 1858 à Clamart (Hauts-de-Seine), il est le fils du dessinateur suisse Gaspard Gattiker (1826-1899) qui, deux mois avant la naissance de son aîné, avait épousé Félicité Bordé à Paris. Le couple aura un autre fils Robert Gattiker (1859-1925). En 1849, Gaspard Gattiker avait fondé à Paris un cabinet de dessin industriel lequel, au fil du temps, avait acquis une solide réputation auprès des manufactures textiles de Lyon et de l’Alsace. Quand Gaspard Gattiker prit sa retraite, c’est Robert son fils cadet -et non Charles- qui lui succéda. Charles qui avait sans doute travaillé comme dessinateur dans l’entreprise de son père, s’aiguilla lui vers la photographie. En juin 1880, il acheta à Eugène Bernier (2) la  Photographie Trinquart située 40, boulevard Bonne-Nouvelle,  à peu près en face l’immeuble du 31, siège du cabinet de dessin industriel Gattiker où ne travaillaient alors que des hommes. (3)  En juin 1883, Charles Gattiker revend la  Photographie Trinquart  à  Antoine Turgel (4) et met fin à sa carrière de photographe. Par la suite, il exercera divers métiers. Il est  représentant de commerce en  août 1886 quand il reconnaît, les deux enfants qu’il a eus de sa compagne Marie Victorine Pinchon. Le 6 mars 1888, Charles Gattiker, "citoyen suisse résidant de droit à Zurich", employé de commerce domicilié à Paris, épouse Marie Victorine Pinchon. Lorsqu’il vient déclarer le décès de son père le 3 mai 1899 à la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), il est artiste peintre à Courbevoie (Hauts-de-Seine). En janvier 1908, Robert Gattiker est fait chevalier de la Légion d’honneur. Dans son entreprise de dessin industriel, il est assisté de son frère Charles « un dévoué et précieux collaborateur ». (5) . En 1919, sur la liste électorale de Courbevoie, Charles Gattiker est qualifié de vendeur    La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

 Notes et sources :

(1)   Un portrait de femme, format carte de visite, porte au dos les mentions : « Ancienne Maison Tony Rouge – Crillon et Ch. Gattiker Successeurs 36, rue Vivienne ». Dans son « Répertoire des photographes de France au XIXe siècle » Jean-Marie Voignier mentionne un Gattiker associé à Abs 36, rue Vivienne vers 1890.

(2)    RetroNews – « Archives commerciales de la France » du 24 juin 1880.

(3) En 1896, Robert Gattiker avait embauché, en tant qu’apprenties, sept jeunes femmes issues des écoles de dessin de Paris. Un affront pour ses employés -tous des hommes- qui soupçonnaient Gattiker de payer ces jeunes femmes au  rabais, ce qu’il contestait. La Chambre syndicale ouvrière des dessinateurs industriels lui adressa « un ordre du jour signé de plus de 400 noms lui enjoignant, sous peine de mise à l’index, de s’engager de ne pas accepter de femmes comme dessinateurs et de rejeter tout dessin qui pourrait lui être présenté par une femme. M. Gattiker a repoussé cet ultimatum ».  (RetroNews « La Nation » du 8 janvier 1897).

(4)   RetroNews – « Archives commerciales de la France » du 10 juin 1883.

(5)   RetroNews – « Le Petit moniteur universel » du 23 janvier 1908.