Ferdinand CLAIRET

(1853-?)
Photographe d'atelier
1 photographie

Gien Loiret

Fils d’un peintre en bâtiments, Marc François -dit Ferdinand- Clairet est né le 23 avril 1853 à Dole (Jura). Agé 16 ans, il perd sa mère puis son père morts à quelques mois d’intervalle en 1869. C’est probablement dans l’atelier d’Emile Lebeau, photographe à Dole, qu’il fait son apprentissage. Quand Lebeau quitte le Jura pour s’installer à Lyon (Rhône) il le suit. En 1872, Ferdinand Clairet et Charles Thevenon, tous les deux employés de Lebeau, sont recensés rue du Bat-d’Argent chez leur patron. Selon son registre matricule, Clairet, après avoir quitté Lyon, aurait  fait un passage à Dijon (Côte-d’Or) où il était domicilié « chez un photographe ». Il ne peut s’agir que de Lebeau qui est recensé à Dijon en 1876. Ensuite, Clairet part à Besançon (Doubs), peut-être sur les conseils de Lebeau qui y avait fait ses débuts vers 1865. Le 3 juillet 1878, Marc François Clairet, photographe, épouse à Besançon Marguerite Porret, horlogère. Il a pour témoin Emile Judet, photographe, qui devait être employé dans le même atelier bisontin que lui.

GIEN : Peu après son mariage, Clairet part à Gien (Loiret) où il va travailler à son compte.  Il opère dans un atelier sis 25, Grande rue qui prendra ensuite le nom de Gambetta. Au dos d’un portrait fait Grande Rue, le photographe mentionne une succursale à Briare (Loiret) où il se rendait tous les dimanches. Dans la carrière de Clairet à Gien, deux points obscurs restent à éclaircir :

-       Emile Lebeau, toujours lui, a opéré à Gien en même temps que Clairet. A ce titre, il est mentionné dans « L’Almanach du Loiret » de 1880 à 1884. Au verso des portraits qu’il a faits dans le Loiret, on trouve la signature manuscrite « Lebeau phot. Gien » ou le tampon « Photographie Lyonnaise Lebeau à Gien » sans mention d’une adresse précise. Il est inconcevable que Lebeau et Clairet soient partis travailler dans cette ville de 8 200 habitants sans s’être concertés auparavant.  S’étaient-ils répartis la tâche ? Clairet photographe sédentaire à Gien pendant que Lebeau arpentait les bourgs de l’arrondissement ?

 -       A Gien, au 25 Grande Rue puis rue Gambetta, Clairet occupait l’atelier laissé vacant par Victor François Thiébault parti travailler à Dijon. Thiébault reviendra à Gien en 1885 environ. Jusqu’à son décès en 1890, il fera des portraits 25 rue Gambetta à l’enseigne « Photographie Giennoise ». Son successeur H. Forestier, opérera aussi rue Gambetta.  On se trouve donc avec deux photographes qui, pendant des années, ont accueilli leurs clients en un même lieu. A Paris, il est arrivé que deux professionnels travaillent à des étages différents d’un grand immeuble hausmannien.  A Gien, cette cohabitation est plus surprenante.

Ferdinand Clairet sera photographe à Gien au moins jusqu’au début du XXe siècle.

Source principale : Jean-Marie Voignier « Loiret d’argent – La photographie dans le Loiret au XIXe siècle » (2011)