X BON

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Daguerréotypeur

Valence Drôme

 

Dans "Le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche" daté du 31 juillet 1842 "MM. Bon & Moro, Opticiens et marchands quincaillers à Valence place des Clercs ont l’honneur de prévenir le public qu’ils viennent de faire le voyage de Paris pour étudier l’art du Daguerréotype sous la direction des premiers maîtres de la capitale, et, qu’après une réussite on ne peut plus complète dans cette étude, ils ont débuté dans le portrait et ont reproduit la nature. Aussi, osent-ils aujourd’hui offrir, aux personnes qui veulent bien les honorer de leur confiance, des portraits qui ne laissent rien à désirer quant au fini et à la ressemblance."

Des deux hommes, nous avons identifié Jean Moro père, italien originaire du Piémont ; son associé était probablement Augustin Bon. Né à Grenoble le 3 juin 1805, il est négociant à Valence quand il se marie en 1835. Ses quatre filles sont nées place du Palais de justice à Valence entre septembre 1840 et février 1853. A cette date, Augustin Bon, négociant, est le second adjoint au maire de la ville.

En mars 1846, "Bon, quincailler à Valence" (Moro n’est pas cité), informe les Valentinois dans "Le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche" "qu’après une étude sérieuse et de constants efforts, il est parvenu à faire, en moins d’une seconde et quelque soit l’état du ciel au moment de l’opération, des portraits d’une pureté de dessin qui tient de la réalité." Nouvel encart publicitaire dans le même journal en novembre 1849 : "MM. Bon et Moreau (sic), place des Clercs à Valence, ont l’honneur de prévenir le public qu’ils sont parvenus à donner une grande perfection à leurs épreuves Daguerriennes : ce n’est plus l’image morte des personnes qu’ils reproduisent mais leur physionomie vraie et animée, avec la richesse et la beauté du costume dan les moindres détails..." On ne sait à quelle date précise les deux associés se sont séparés, Augustin Bon ayant quitté Valence pour retourner à Grenoble. Dans les dernières années de sa vie, cet homme entreprenant va, avec des associés, se lancer dans la construction d’une fabrique de papier à Lacourtensourt près de Toulouse (Haute-Garonne). Dans cet établissement, on produisait à partir de 1861 un papier paille perfectionné. Le succès obligea la direction à envisager de doubler la taille de l’établissement. C’est à Fenouillet, près de Lacourtensourt, qu’Augustin Bon mourut le 5 octobre 1865 à l’âge de 60 ans.

Sources :

- "Le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche" a été mis en ligne sur le site de l'Agence Rhône-Alpes pour le livre et la documentation (Arald) sur son site www.lectura.plus

- sur la fabrique de papier de Lacourtensourt, on consultera "Le Journal de Toulouse" du 15 août 1865 - Article sur l’exposition des arts et de l’industrie de Toulouse mis en ligne par la bibliothèque numérique de Toulouse sur le site Rosalis.